L’Internet des objets
L’Internet des objets (ou IOT = Internet of Things) arrive avec des modèles économiques que les meilleurs scénaristes n’avaient pas imaginés dans les films les plus poussés. Telles que les choses se dessinent, ils sont amenés à devenir la clé de la croissance et de la survie de nombreuses entreprises. Le futur du net est indubitablement dans les voitures, les vêtements connectés, les réfrigérateurs, les thermostats, les instruments de mesure, les régulateurs cardiaques, etc. Par exemple, dans un futur proche, le réfrigérateur passera commande au magasin, de manière autonome, si le lait venait à manquer.
En 2018, 57% du trafic IP proviendra d’équipements autres que des PC. (Cisco)
La hausse exponentielle des objets connectés représente de nombreuses opportunités pour la nouvelle économie. Nous n’en sommes qu’au début, et par conséquent, la commercialisation est la partie la plus importante. Cependant, au fil du temps, il est probable que les entreprises se concentreront sur les services à valeurs ajoutées, principalement liés aux données de l’utilisateur.
A mesure que les objets connectés se développent, le succès des entreprises de ce domaine dépendra du niveau de confiance des consommateurs envers les équipements.
La confiance à l’ère des objets connectés
Les auteurs d’un rapport Digital Trust in the IoT Era (Accenture) soulèvent des questions comme la préservation de la vie privée dans l’environnement hyper-connecté des objets connectés. 54% des consommateurs interrogés dans le cadre de cette étude se disent toujours méfiants quant au partage d’informations personnelles. Gagner la confiance des consommateurs sera donc un préalable pour toute entreprise souhaitant se concentrer sur des services à valeurs ajoutées au travers des objets connectés.
Toujours selon l’enquête 2/3 des consommateurs sont disposés à partager leurs informations personnelles en échange d’une valeur perçue. Alors que 35% affirment qu’une incitation financière fonctionne mieux, des contenus à valeur souvent suffisent souvent pour qu’ils franchissent le pas.
Environ un quart des consommateurs se disent prêts à partager des informations personnelles en échange d’un meilleur service. Ceci veut dire que le traitement des données personnelles des consommateurs comme nouvelle monnaie d’échange passe par le renforcement de l’offre de services. La disponibilité pour l’échange de données à caractère personnel se fonde sur une nouvelle confiance numérique.
Dans cette étude, on constate des différences notables en fonction de la zone géographique et de l’âge. Il existe des différences mineures par sexe, avec des hommes plus enclins à fournir des informations personnelles supplémentaires.
Sans surprise, les consommateurs des pays émergents sont plutôt enclin à fournir des données personnelles supplémentaires en échange de contrepartie: 76% contre seulement 55% dans les pays les plus développés.
L’âge est aussi un facteur significatif. 73% des consommateurs de moins de 35 ans sont enclin à fournir des données personnelles en échange de contrepartie. Ils sont 41% chez les plus de 55 ans.
30% des adolescents sont disposés à fournir des données personnelles en échange d’incitations non financières, de points fidélité. Ils sont 15% à avoir ce point de vue chez les plus de 55 ans.